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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 18:14

Un Carçois, c'est un habitant de Carçès, petite commune du Var.

L'un d'entre eux se révéla être bien malin : en voici l'aventure...


En 1509, les travaux de la grande écluse et le canal St Clair irriguant les terres longeant le Caramy furent enfin terminés et les champs arrosés. Le seigneur du lieu de l'époque, Honoré de Pontéves, décida d'offrir une "Bajanado" (repas de fin de travaux) à tous ceux qui travaillèrent à cette réalisation.

Idée généreuse au premier abord. Mais, car il y a bien sûr un "mais", il y mit une condition : il fallait être en habit pour y participer. Or, les pauvres gens n’en avaient pas.

Ils nommèrent un délégué, lou Coumpan, se cotisèrent et achètent un beau costume afin qu’il représente l’ensemble des travailleurs au repas.

Le jour du banquet, lou Coumpan se retrouve au milieu des nobles et bourgeois. On sert du poulet rôti et il s’en met aussitôt une cuisse dans chaque poche. L'assemblée surprise lui demande alors pourquoi il agit ainsi et il répond sans se démonter :


« Ce n’est pas moi qui suis l’invité, c’est l’habit. Alors, je le fais manger !!! »…

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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 18:23

berger photo ancienne    Pour faire suite à l'article sur les pastre, voici l'affiche d'une exposition consacrée aux pastre dans les Alpes du sud organisée par le Musée des Merveilles (Tende, 06) en 2005.

Je trouve la photo très belle et elle illustre fidèlement l'image (stéréotypée ?) que l'on a du berger : son côté secret, son amour des bêtes et sa belle cape en drap de laine...


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cette autre image a été prise à La Doire (Alpes-Maritimes) à l'entrée d'une auberge : que comprendre ?

Lou bergier vous accueille, modestes brebis, pour vous restaurer en ces lieux !!!

Photo041

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 19:45

t.jourdan berger"Lou pastre", c'est le berger en Provence.

      Personnages emblématiques des pastorales (pastre - pastorale), les bergers sont les premiers a être mis au courant de la naissance du petit Jésus par les anges. Si ce sont à eux que l'annonce a été faite tout d'abord, ce n'est pas un hasard : ils sont le symbole de la pauvreté et de la vie simple. Leur vie solitaire et retirée en fait des êtres réfléchis et parfois mystérieux... Ne sont-ils pas les mieux placés pour connaitre les secrets cachés de la nature de laquelle ils sont si proche ?

    De nombreux villages fêtent les bergers ainsi que la transhumance : une des plus belles est celle d'Istres (Bouches-du-Rhône). Le moment où les moutons défilent en ville est toujours très attendu !

    La pièce de costume qui le caractérise le mieux est son ample cape en laine "couleur de la bête" (brune) et son chapeau de feutre à larges bord. Représenté appuyé sur son bâton ou allongé, il est toujours accompagné de son chien. Le santonnier Paul Fouques a créé en 1952 le santon berger "Coup de Mistral" avec sa large cape qui s'envole au vent.

    De très baux chants comme "Pastre de mountagno" ou "Pastre, pastresso" leur rendent un bel hommage et nous rappellent le rôle important qu'ils avaient autrefois.

 

Illustration : tableau de Théo Jourdan (détail), "Berger au bas de la colline Samantan (Marseille)".

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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 09:08
Daudet-Tartarin   
    Tartarin de Tarascon est un personnage de roman créé par Alphonse Daudet en 1872. L'auteur y décrit les aventures burlesques de Tartarin, « chef des chasseurs de casquettes de Tarascon », allé chasser le lion en Algérie...

Tartarin a un caractère naïf et crédule, et se fera souvent berner par divers personnages peu scrupuleux, tout au long de son voyage.

Mais, laissons Daudet lui-même décrire son héros :

"...de quarante à quarante-cinq ans, petit, gros, trapu, rougeaud, en bras de chemise, avec des caleçons de flanelle, une forte barbe courte et des yeux flamboyants ; d'une main il tenait un livre, de l'autre il brandissait une énorme pipe à couvercle de fer, et, tout en lisant je ne sais quel formidable récit de chasseurs de chevelures, il faisait, en avançant sa lèvre inférieure, une moue terrible, qui donnait à sa brave figure de petit rentier tarasconnais ce même caractère de férocité bonasse qui régnait dans toute la maison.
Cet homme, c'était Tartarin, Tartarin de Tarascon, l'intrépide, le grand, l'incomparable Tartarin de Tarascon."
Daudet-Tartarin-3Tartarin, illustré par le célèbre dessinateur Dubout.

    Ce personnage et son histoire furent inspirée à Daudet par son cousin Henri Reynaud, qui lui racontait ses voyages en Afrique, ainsi que par la vie de Jules Gérard, un varois, chasseur de lions en Algérie.

    Personnage haut en couleurs, Tartarin se fait remarquer dans les salons des notables de la ville en racontant, avec sa "tchatche" toute provençale, des chasses aux lions... imaginaires.
Enfant, il rêvait déjà d'expéditions, lisait des livres de voyages et était passionné de chasse. Bavard, vantard et croyant à ses mensonges, il se fait une réputation de grand chasseur dans toute la ville. Dans les collines entourant Tarascon, le gibier se faisant rare, Tartarin décida de s'attaquer à un gibier digne de lui : le lion ! Poussé par les bourgeois de la ville à partir pour une chasse au lion bien réelle, le héros prend le départ pour l'Afrique où il vécut de périlleuses (et peu glorieuses) aventures : son tableau de chasse se résumera à un lion… vieux, aveugle et apprivoisé !

Berné, meurtri et atteint au pus profond de sa dignité, Tartarin parviendra pourtant à revenir de son périple africain à Tarascon. Racontant des exploits extraordinaires qu'il n'avait pas vécu et, une dernière méprise aidant, il finira par être porté en triomphe et adulé par la population.

tartarin groupe
    Cette caricature du tempérament fanfaron méridional par Daudet fut mal acceptée par les provençaux lors de la parution du roman. Elle a pourtant rendu célèbre la ville. Finalement, Tartarin devint familier des Tarasconnais, qui, sans rancune, lui ont fait une place au sein du défilé de la Tarasque (photo du site de la ville de Tarascon).

Description du jardin de Tartarin dans le roman de Daudet :

    " ô le jardin de Tartarin, il n'y en avait pas deux comme celui-là en Europe. Pas un arbre du pays, pas une fleur de France ; rien que des plantes exotiques, des gommiers, des calebassiers, des cotonniers, des cocotiers, des manguiers, des bananiers, des palmiers, un baobab, des nopals, des cactus, des figuiers de Barbarie, à se croire en pleine Afrique centrale, à dix mille lieues de Tarascon.
Tout cela, bien entendu, n'était pas de grandeur naturelle ; ainsi les cocotiers n'étaient guère plus gros que des betteraves, et le baobab (arbre géant, arbor gigantea) tenait à l'aise dans un pot de réséda ; mais c'est égal ! pour Tarascon, c'était déjà bien joli, et les personnes de la ville, admises le dimanche à l'honneur de contempler le baobab de Tartarin, s'en retournaient pleines d'admiration... »

tartarin-affiche- Plusieurs films furent tirés de ce roman: le tout premier est un court métrage de Georges Méliès, en 1908 !
- Un petit musée, l’Espace Tartarin, lui est même dédié : installé à Tarascon, dans le cloître des Cordeliers, y sont présentées des reconstitutions de scènes du roman.

Personnage universel, nous avons tout autour de nous des "Tartarin". Et parfois, reconnaissons-le aussi, n'avons nous pas un peu de Tartarin en nous !!!
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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 09:39
Niccolo Paganini, né à Gênes en 1782, fut un grand violoniste, guitariste, compositeur et interprète. Il inventa de nouvelles manières de jouer du violon et marqua son époque ainsi que les générations de musiciens qui suivirent. Sa virtuosité marqua les esprits au point que l'on lui prêtait des pouvoirs surnaturels !

"Paganini avait dans son archet une puissance magnétiquement communicative", Balzac.
"Dans l'adagio de Paganini, j'entendis le chant des Anges", Schubert.
"Quel homme ! Quel violon ! Quel artiste ! Quelle souffrance, quelle angoisse, quels tourments ces quatre cordes peuvent exprimer !", F. Liszt.
Il fut même dit de lui : "C'est un véritable sorcier car il tire de son violon des sons jamais entendus avant lui"...

NiccoloPaganini.jpegPortrait de N. Paganini, Jean Auguste Dominique Ingres, 1819.

    Mais, me direz-vous, que vient faire Paganini ici ? En fait, ce n'est pas sa grande carrière mais sa triste fin, et ce qui s'en suivit, qui est liée à notre région. En voici l'histoire...

 
   Appelé à Nice pour une série de concerts, Paganini, déjà atteint d'un cancer du larinx, se levait toutes les nuits pour jouer de son violon et, de ce fait, terrorisait ses voisins. Il leur faisait peur avec sa voix lugubre, son extrême maigreur et se yeux noirs enfiévrés. Les médisants racontaient même de lui qu'il avait appris le violon aux galères et que les cordes de son violon étaient en fait les boyaux de sa femme !!! Ses ennemis racontaient qu'il avait pactisé avec le Diable...
    C'est dans la solitude que le violoniste mourut, dans son appartement de Nice, en 1840. N'ayant pas réclamé de prêtre pour les derniers sacrements, le clergé lui refusa l'inhumation bien que certains notables de la ville plaidèrent en sa faveur. Sans sépulture, il fut exposé au public pour satisfaire la curiosité qu'il susciait même mort.
    L'Eglise demeurant ferme, le corps fut enlevé, de nuit, et déposé au Lazaret de Villefranche-sur-Mer. Appeurés par cet étrange voisinage, des pêcheurs locaux prétendirent avoir vu, au petit jour, son fantôme jouant du violon ! Le maire reçut même une offre de 30 000 francs d'un montreur de foire afin de récupérer le corps pour l'exhiber à travers le monde !!!
    On fit finalement appel à Cyrius, le fils naturel du violoniste, afin de récupérer sa dépouille. Il embarqua le corps afin de le trasporter à Gênes. Mais une fois arrivé, on lui interdit l'accès à la ville car, à cette époque, le choléra faisait des ravages et on soupçonnait le musicien d'en être mort.
    Cyrius repris donc la mer, partageant sa cabine avec le corps de son père. Il voga ainsi jusqu'à Marseille mais, les autorités prévenues de cette arrivée encombrante lui refusèrenet également l'entrée du port. Il fit à nouveau demi-tour et erra sur les flots, sans solution, au point qu'il pensa même jeter le corps à l'eau.
carte-iles.jpgDocument, Archives départementales des Alpes-Maritimes, Cannes, 1778.

    Finalement, au large de Cannes, il aperçut, entre les îles de Lérins, un petit bout de terre aride, battu par les embruns et où seuls habitaient des gabians et une colonie de rats. C'était l'Îlot Saint-Féréol. L'idée lui vint alors d'y enterrer son père : les marins creusèrent la fosse de cette tombe clandestine sans croix ni plaque.
    Paganini y reposa ainsi cinq ans avant Cyrius revienne le chercher pour lui offrir un lieu de repos, à Parme, dans les jardins de la Villa Guaglione.
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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 09:03
  Escoffier1.JPG
    Georges Auguste ESCOFFIER
, né à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes) en 1846, était un grand chef cuisinier et restaurateur qui innova toute sa vie.


    Surnommé « Roi des cuisiniers et cuisinier des rois », il modernisa et codifia la cuisine raffinée de Marie-Antoine Carême, son maître.
Créant dans des établissements de prestige de nombreuses recettes reprises ensuite par d'autres chefs, il a fait connaître internationalement la cuisine française. Il fut aussi un grand écrivain culinaire qui influencera les générations suivantes. C'est lui qui développa le concept de brigade de cuisine, en rationalisant la répartition des tâches dans l'équipe et en veillant à l'image de marque du cuisinier (propre, méticuleux, non-buveur, non-fumeur, ne criant pas !!!).

Escoffier.jpg
    Il est surtout à l’origine d’une profonde révolution : celle de l’accession de la femme aux plaisirs de la table. A l’époque, la mode est aux buffets pantagruéliques et la femme du monde ne fréquente pas les lieux publics hormis le théâtre. C’est Escoffier qui va le premier défendre l’idée contraire et cuisiner pour elles. La plupart de ses plats originaux recevront le nom des femmes célèbres de l’époque : la pêche Melba, en l'honneur de la grande cantatrice, mais aussi les fraises Sarah Bernhardt, la poularde Adelina Patti, la Bombe Alexandra... Il a conquis l’univers de la femme, clé du secret de sa réussite. Escoffier a imposé l’idée qu’un bon repas se devait d’être aussi agréable à déguster que léger à digérer. Son œuvre lui valu d’être le premier cuisinier français à recevoir la légion d’honneur avant d’en être fait officier. En galant homme, il attribua son succès aux dames...
Il acheva son oeuvre et sa vie à Monte-Carlo en 1935.
escoffier-1.jpg
    Si le personnage et la gastronomie en général vous intéressent, vous pourrez visiter la Fondation Auguste Escoffier-Musée d’Art Culinaire à Villeneuve-Loubet.
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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 08:59
    Il y a quelques jours, je vous parlais des agrumes et de leurs bienfaits. Cultivés sur la Côte, ils ont fait l'objet d'un article paru dans le Nice Matin en avril 1982. Cet article retraçait l'épopée du citron à Menton à travers des cartes postales anciennes représentant des "limoneuses", ces femmes qui transportaient les citrons une fois cueillis sur de grands paniers posés sur leur tête.
Or, il se trouve qu'une de ces limoneuses est mon arrière-arrière grand mère...

    Une femme de caractère (tiens, ça a dû se transmettre !) qui descendait de sa campagne, toujours pieds nus, avec un énorme panier chargé de citrons calé sur un rond de tissu posé sur la tête. Le tout enceinte et tricotant le trousseau du petit à naître !!!
La vie était rude mais le travail portait ses fruits (des citrons en l'occurence !) et les gens arrivaient tout de même à être heureux...
Voilà, je ne l'ai bien sûr pas connue mais un peu d'elle est en moi et je voulais faire connaitre cette femme courageuse, lui rendre ce petit hommage...
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26 juin 2009 5 26 /06 /juin /2009 09:41

   Je ne ferais pas ici la biographie de ce grand écrivain et poète qu'était Frédéric Mistral, d'autres sites l'ont déjà très bien fait.

Je tenais juste à ce que son nom figure sur ce blog où il a tout à fait sa place et afin de lui rendre hommage. Vous trouverez ici les paroles de sa fameuse chanson Magali.

Photo prise à St Tropez, sur le vieux port.
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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 09:39
Je me devais de parler ici de ce personnage qui associe la passion du costume et des traditions provençales à ma ville de naissance et de coeur, Cannes.

Victor Tuby est né en 1888 à Cannes la Bocca. Il étudie le droit mais aussi les beaux-arts à Paris et pratiquera l'art de la sculpture, notamment pour la ville de Cannes.

Sa découverte du Félibrige et son amitié avec Frédéric Mistral marqueront un tourant dans son histoire : en 1919il fonde l'Académie Provençale et deviendra le président de la Fédération folklorique de France.

Il habitera un ancien moulin dans le vieux quartier de Forville où il conservera sa collection de costumes, objets relatifs au passé de la Provence. Il s'attachera à promouvoir la culture provençale, sa langue, ses coutumes.

Victor Tuby décèdera le 25 décembre 1945 mais sa mémoire est encore vivement célébrée chaque année dans sa ville natale.

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Bonjour !

Bonjour ami visiteur de mon "blog". Sois le bienvenu !

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