6 avril 2009
1
06
/04
/avril
/2009
14:50
Ouvrages consultés pour la rédaction des articles de ce blog :
- Michel Biehn, En jupon piqué et en robe d’indienne, ed. Jeanne Lafitte, 1987.
- Kathryn Berenson, préface de Michel Biehn, Boutis de Provence, ed. Flammarion, 1996.
- Simone et Estelle Nougier, Lou vesti Prouvençau, ed. par les auteurs, 1989.
- Ouvrage collectif, Couvertures et jupons piqués de la collection André-Jean Cabanel, Edisud, 2000.
Les sources documentaires sont diverses : Tableaux, ex-votos, santons, tableaux, gravures et récits de voyageurs, pièces de vêtements, descriptions précises des inventaires d'actes notariés établis lors de décès... tout ce qui nous est parvenu en plus ou moins bon état.
Toutes ces sources doivent être confrontées pour arriver au plus proche de ce qui pouvait être porté à l'époque. Il ne faut jamais systématiser un costume, le figer dans une forme et un lieu unique.
Même si les formes n'évoluaient pas aussi vite que la mode actuelle, on pouvait trouver une infinité de nuances dans les vêtements. Comme de nos jours, les gens avaient des goûts variés, des moyens plus ou moins élevés. Une forme de coiffe pouvait varier d'une vallée à une autre, d'un village à l'autre et d'une femme à l'autre.
Pour ce qui est des pièces de costumes qui nous sont parvenues, il faut penser au remploi : un vêtement usé pouvait être modifié, réutilisé sous une autre forme. C'est ainsi que l'on peut voir des doublures formées de plusieurs morceaux d'autres vêtements. Quand ce n'est pas le jupon en entier qui est constitué de pièces différentes tel le vêtement d'Arlequin, le précurseur du "peçu sou peçu" (pièce sur pièce) !
Autre indicateur de datation et d'origine d'un vêtement, le chef de pièce : marque des fabricants sur les deux extrémités d'une pièce d'étoffe neuve. Mais peu ont été conservés car étaient coupés lors de la confection du vêtement.
Il faut aussi d'un côté penser au pratique (port de la taïole par les paysans) mais, pas systématiquement non plus : de tout temps, la mode a connu des aberrations (robes à paniers et crinolines, les Incroyables et les Merveilleuses de la fin du XVIIIe, les pieds bandés des chinoises, femmes-girafe birmanes au cou cerclé d'anneaux, porter des jeans taille basse en plein hiver...). Les formes que prennent le vêtement peuvent avoir un aspect symbolique, être un signal d'appartenance, avoir une connotation religieuse, politique...
Les sujets de réflexion et les hésitations ne manquent pas, c'est comme ça que l'on avance.
Je vous laisse méditer là-dessus !
Je vous invite, si vous êtes intéressés par le sujet, à partager vos connaissances dans le domaine.
Pour en voir un peu plus :
En plus du musée de Grasse ( Visite au musée de Grasse... ), il est aussi intéressant de visiter le Musée de l'Impression sur étoffe de Mulhouse (lien).
Pour ceux qui ne connaissent pas encore l'histoire des "indiennes" et qui ne font pas le lien entre costume provençal et la ville de Mulhouse, je prépare un article dans les jours qui viennent !
- Michel Biehn, En jupon piqué et en robe d’indienne, ed. Jeanne Lafitte, 1987.
- Kathryn Berenson, préface de Michel Biehn, Boutis de Provence, ed. Flammarion, 1996.
- Simone et Estelle Nougier, Lou vesti Prouvençau, ed. par les auteurs, 1989.
- Ouvrage collectif, Couvertures et jupons piqués de la collection André-Jean Cabanel, Edisud, 2000.
Les sources documentaires sont diverses : Tableaux, ex-votos, santons, tableaux, gravures et récits de voyageurs, pièces de vêtements, descriptions précises des inventaires d'actes notariés établis lors de décès... tout ce qui nous est parvenu en plus ou moins bon état.
Toutes ces sources doivent être confrontées pour arriver au plus proche de ce qui pouvait être porté à l'époque. Il ne faut jamais systématiser un costume, le figer dans une forme et un lieu unique.
Même si les formes n'évoluaient pas aussi vite que la mode actuelle, on pouvait trouver une infinité de nuances dans les vêtements. Comme de nos jours, les gens avaient des goûts variés, des moyens plus ou moins élevés. Une forme de coiffe pouvait varier d'une vallée à une autre, d'un village à l'autre et d'une femme à l'autre.
Pour ce qui est des pièces de costumes qui nous sont parvenues, il faut penser au remploi : un vêtement usé pouvait être modifié, réutilisé sous une autre forme. C'est ainsi que l'on peut voir des doublures formées de plusieurs morceaux d'autres vêtements. Quand ce n'est pas le jupon en entier qui est constitué de pièces différentes tel le vêtement d'Arlequin, le précurseur du "peçu sou peçu" (pièce sur pièce) !
Autre indicateur de datation et d'origine d'un vêtement, le chef de pièce : marque des fabricants sur les deux extrémités d'une pièce d'étoffe neuve. Mais peu ont été conservés car étaient coupés lors de la confection du vêtement.
Il faut aussi d'un côté penser au pratique (port de la taïole par les paysans) mais, pas systématiquement non plus : de tout temps, la mode a connu des aberrations (robes à paniers et crinolines, les Incroyables et les Merveilleuses de la fin du XVIIIe, les pieds bandés des chinoises, femmes-girafe birmanes au cou cerclé d'anneaux, porter des jeans taille basse en plein hiver...). Les formes que prennent le vêtement peuvent avoir un aspect symbolique, être un signal d'appartenance, avoir une connotation religieuse, politique...
Les sujets de réflexion et les hésitations ne manquent pas, c'est comme ça que l'on avance.
Je vous laisse méditer là-dessus !
Je vous invite, si vous êtes intéressés par le sujet, à partager vos connaissances dans le domaine.
Pour en voir un peu plus :
En plus du musée de Grasse ( Visite au musée de Grasse... ), il est aussi intéressant de visiter le Musée de l'Impression sur étoffe de Mulhouse (lien).
Pour ceux qui ne connaissent pas encore l'histoire des "indiennes" et qui ne font pas le lien entre costume provençal et la ville de Mulhouse, je prépare un article dans les jours qui viennent !